Améliorer la résistance du pin à cinq aiguilles à la rouille vésiculeuse du pin
Mai 2025
La génomique permet de développer la résistance à la rouille vésiculeuse du pin blanc (RVPB), donnant ainsi de l’espoir pour les pins à cinq aiguilles du Canada, une espèce en péril.
« La rouille vésiculeuse du pin blanc peut infecter et tuer plus de 95 % des arbres dans certaines populations. Sans intervention, moins de 10 % de leurs semis survivent. Nos outils moléculaires permettent d’identifier avec précision la quasi-totalité des arbres résistants en vue de leur amélioration ». — Jun-Jun Liu, pathologiste moléculaire forestier, Ressources naturelles Canada.

À gauche : Les semis du laboratoire sont cultivés afin d’étudier et d’identifier les lignées génétiques particulièrement résistantes à la RVPB. À droite : Un semis atteint de RVPB
Le résumé en sept secondes :
La rouille vésiculeuse du pin blanc constitue une menace grave pour les pins à cinq aiguilles indigènes du Canada, les taux élevés d’infection et de mortalité mettant en péril des écosystèmes entiers. Dans de nombreuses régions, le volume de pin blanc a tellement diminué qu’il n’est plus considéré comme une espèce commerciale viable. Jun-Jun Liu et son équipe utilisent des outils génomiques avancés pour identifier les arbres résistants, en se concentrant notamment sur la résistance à la RVPB pour assurer la durabilité à long terme. Cette recherche, menée en collaboration avec le Service des forêts des États-Unis, vise à accélérer les programmes d’amélioration et à développer des méthodes de sélection basées sur l’ADN afin de restaurer et de protéger les forêts du Canada.
Les espèces de pins à cinq aiguilles sont en péril
- Les quatre espèces indigènes de pin à cinq aiguilles présentes dans les régions du Canada sont toutes très vulnérables à la RVPB.
- Il s’agit du pin argenté, du pin blanc, du pin à écorce blanche et du pin flexible.
- La maladie s’est propagée et a envahi tous les paysages où poussent ces quatre espèces. La RVPB peut tuer jusqu’à 95 % des peuplements d’arbres dans les régions où l’infection est grave.
Cette situation a des effets néfastes sur l’écosystème
- La mortalité généralisée des arbres à travers le Canada causée par la RVPB entraîne l’effondrement des écosystèmes de haute altitude
- Aucune autre espèce d’arbre ne peut remplacer le pin à écorce blanche et le pin flexible à ces altitudes
- Les forêts infectées peinent à se régénérer et les arbres nouvellement plantés sont confrontés à des taux d’infection élevés, ce qui rend les efforts de restauration encore plus difficiles
L’importance de la recherche en génomique pour l’amélioration des arbres
- La génomique utilise l’information génétique pour identifier les caractéristiques souhaitables, telles que la résistance aux maladies, dans les populations naturelles.
- La génomique diffère du génie génétique et n’implique pas la modification du matériel génétique d’un organisme.
- Les scientifiques travaillent à l’identification de marqueurs génétiques de la résistance aux maladies qui peuvent être utilisés pour sélectionner des arbres résistants dans le cadre de programmes d’amélioration et de plantation
- Les arbres nouvellement plantés contenant les gènes de résistance identifiés seront mieux adaptés pour survivre aux menaces fongiques.
- Sans restauration menée par l’homme et sans programmes avancés tels que celui-ci, ces espèces de pins courent un risque élevé d’extinction à l’avenir.
Conclusion :
« La recherche sur ces espèces forestières est le moteur de l’innovation et du progrès sociétal. Elle éclaire les décisions politiques, fait progresser la technologie et nous aide à mieux comprendre comment préserver la durabilité de nos forêts. » — Jun-Jun Liu
Pour de plus amples renseignements sur cette recherche, communiquer avec l’équipe des communications scientifiques de RNCan.
Pour en savoir plus
Rouille vésiculeuse du pin blanc
En savoir plus sur les recherches de Jun-Jun sur ResearchGate (en anglais)